Mesurer le temps

Dessin, Installation
J’entretiens naturellement un rapport au temps grâce au dessin, car il contient en lui quelque chose qui est capable de nous mettre dans le présent comme dans le passé ou le futur. Dans ce dessin de grand format, qui convoque à la fois paysage mental et paysage physique, l’immensément grand est toujours en jeu.

Je souhaite aborder à la fois des questions qui sont liées au mouvement du temps et de l’espace dans l’acte de dessiner, ce qui m’a permis de mettre en place une pratique de dessin comme expérience temporelle, mais aussi de sujets que l’on retrouve précisement ici comme un paysage de nuit, à la limite, « Inter canem et lupum » entre chien et loup.
La nuit, c’est la limite de la possibilité d’une image. Il y a quelque chose entre apparition et disparition et qui peut permettre de se détacher de la vision et de l’image connue pour aller vers l’abstraction. La nuit permet de se libérer de cette hégémonie de la vision et peut ainsi devenir un espace de liberté. D’une certaine façon ce travail se situe dans un entre-deux. Entre fascination, possibilité et inquiétude.