Tombe, coeur

Néon, Installation, Dessin, Sculpture
Le dessin est le langage à part entière d’un travail sur la représentation et
sur l’écriture de la mémoire, l’affirmation d’une expression à la croisée de
l’intime et du collectif.

Le rapport au temps tient une place centrale dans ce dessin, et à travers celui-ci, je souhaite donner au temps une consistance et une matérialité inaccessibles autrement. Qu’est-ce que le temps qui passe ? Comment traduire l’indécidable ? C’est de cette expérience de ne pas vouloir figer les choses. Aussi je pense que l’image a une grande capacité, aujourd’hui encore, à engager une réflexion sur ce qui va venir, à ouvrir les imaginaires, les possibilités en définitive… Lorsqu’un dessin ou une installation donne tout ce qu’il ou elle a à penser – que lorsqu’on la voit, il est possible d’identifier son sujet –, alors l’image se vide de sa capacité à produire de la pensée. Par conséquent, je construis une image qui constituent des appels à projection pour qui la regarde. Une image fonctionne à plusieurs niveaux : elle engage, sans tout dire, toute la gamme de la construction qui nous permet une ouverture vers nos propres histoires.